Thèses de l'entre-deux-guerres
Les thèses associées à l'obtention d’un doctorat es sciences apparaissent en France dans le décret du 17 mars 1808 qui réorganise l’université sous le premier Empire. D’abord composée de deux mémoires sans prétention à l’originalité, l’un consacré à l’astronomie, l’autre à la mécanique, la thèse de mathématiques évolue tout au long du XIXe siècle vers son format actuel, la présentation de résultats originaux sur toutes sortes de sujets. Sont ici reproduites les 242 thèses d’État en mathématiques soutenues en France entre 1914 et 1945, rassemblées et étudiées par Juliette Leloup, dont l’enquête est disponible en ligne.
Outre leur intérêt technique propre, ces thèses offrent aussi un panorama global des tendances mathématiques en France dans la période charnière de l’entre-deux-guerres, de l’émergence de centres de recherche actifs en province à la vitalité des échanges internationaux. Elles témoignent non seulement de l’arrivée sur la scène mathématique des futurs membres de Bourbaki, mais aussi du développement de la géométrie différentielle autour d’Elie Cartan, du renouvellement de l’analyse complexe et de l’intérêt pour les probabilités.
Période couverte dans Numdam : 1914-1945